Je salue
respectueusement et remercie l’Archevêque de Dakar Monseigneur Benjamin NDIAYE pour ses prières et la visite qu’il
m’a rendue durant mon incarcération.
Je salue
tous les chefs et guides religieux du Sénégal et les remercie pour leurs
prières. Ma gratitude va à toutes les personnes qui m’ont exprimé leur soutien
pendant ces années de privation, particulièrement toutes les personnes que je
ne connais pas et qui ont tenu à être à mes côtés dans les moments difficiles,
venant souvent de très loin et, parfois, passant la nuit devant la porte de la
prison pour pouvoir me manifester leur solidarité.
Ma
gratitude va également aux militants et responsables du Parti Démocratique
Sénégalais (PDS), du Front Patriotique pour la Défense de la République (FPDR),
tous les partis, les mouvements de soutien et les citoyens de tous horizons qui
m’ont permis de subir l’enfermement avec moins de rigueur et de maintenir
intacte la flamme de l’espérance et mon ambition pour un Sénégal réconcilié
avec lui-même, attaché aux valeurs de progrès et de justice.
J’associe
à ces remerciements toutes les organisations de la société civile ainsi que
tous les défenseurs des droits de l’Homme qui ont condamné une juridiction
d’exception qui ne respecte pas les exigences d’un procès équitable et qui a
violé les droits de la défense ainsi que les droits de l’homme comme l’ont
déclaré les Nations Unies en affirmant avec force que ma détention était
arbitraire.
Ma
reconnaissance va plus particulièrement à la Rencontre Africaine des Droits de
l’Homme (RADDHO), à AMNESTY INTERNATIONAL, à la Ligue Sénégalaise des Droits de
l’Homme (LSDH) et à la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).
J’exprime
aussi toute ma gratitude et ma plus profonde reconnaissance à mes avocats qui
ne cessent de me défendre avec conviction. J’ai la conscience de celui qui a
fait son devoir et exercé avec vertu et honneur les responsabilités d’Etat qui
lui étaient confiées.
L’endurance
prescrite par le Créateur a fortifié un cœur ignorant la haine et adossé aux
enseignements de son guide, le Vénérable Saint Homme de Touba, Cheikh Ahmadou
BAMBA dont 2 le Khalife Général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Makhtar
MBACKE perpétue l’œuvre avec sagesse et humilité. Ils m’ont permis d’affronter
l’injustice avec humilité et sans rancune.
Je
remercie l’Émir du Qatar, Sheikh Tamin ben Hamad AL THANI, qui par amitié pour
moi, n’a cessé d’intervenir pour permettre qu’il soit mis fin à l’injustice que
je subis depuis quatre ans. Je lui exprime ma profonde reconnaissance pour sa
sollicitude.
Mon vœu
le plus cher était d’aller, dès ma libération, dans nos villages et dans nos
villes, à la rencontre des millions de Sénégalais qui m’ont assuré de leur
soutien, m’ont accompagné de leurs prières et qui n’ont jamais douté de mon
innocence pour les en remercier. J’imagine leur peine mais, malheureusement,
les conditions de ma sortie de prison en ont décidé autrement.
C’est
également avec une profonde affliction que je regrette, du fait de ces mêmes
conditions, de n’avoir pu me rendre à Touba, La Sainte, renouveler mon
allégeance à Serigne Touba, fortifier ma foi, exprimer de vive voix mes
condoléances à Serigne Cheikh Sidy Makhtar MBACKE.
Je le
remercie vivement de m’avoir envoyé une forte délégation conduite par son fils
aîné Serigne Moustapha MBACKE qui a tenu à me saluer et à prier pour moi avant
mon départ. Je réaffirme toute ma confiance au Parti Démocratique Sénégalais
(PDS), renforcé par le soutien de ses alliés.
J’ai la
ferme conviction que ce parti, mon parti, a besoin de la confiance et de l’adhésion
du plus grand nombre de nos concitoyens à qui je demande de venir nous y
rejoindre, pour assurer les victoires à venir, notamment lors des prochaines
élections législatives, et porter encore plus haut l’ambition et la vision de
Me Abdoulaye WADE.
La
confiance de ses militants et l’espérance des sénégalais méritent tous les
sacrifices et privations. En ces moments de ma vie, je regrette de n’avoir pas
vu mes filles grandir et se fortifier dans les dures épreuves qui les ont
privées de l’affection de leur père et jetées si tôt déjà dans la dure réalité
d’un monde de souffrance et d’endurance.
Je leur
exprime toute ma fierté pour le courage avec lequel elles m’ont accompagné
durant ces quatre longues années. Je ne pourrais terminer sans avoir une pensée
pour mes compagnons Ibrahim Aboukhalil, Mamadou POUYE, Alioune Samba DIASSE et
tous les autres à qui l’amitié et le sens de l’honneur ont valu tant d’injustes
et de privations. Je pense enfin à tous les autres détenus qui restent en
prison. Je vous remercie et vous souhaite un bon ramadan. DEWENATI !!! |